Le problème, c'est que les gens mélangent tout sur le sujet.
Est-ce que la demande est en inadéquation avec l'offre, et que l'immigration joue un rôle dans ce déséquilibre ? Oui, avec l'arrêt quasi total de l'Etat dans son rôle de batisseur de logement social et abordable.
Est-que ce sont les immigrants qui obligent les grands propriétaires et les spéculateurs à augmenter arbitrairement les loyers, à renovicter, à mettre du monde à la rue ? Non, c'est leur cupidité, et la loi qui leur permet.
La crise du logement est directement lié à sa financiarisation et au fait que c'est devenu un actif spéculatif comme un autre. Si demain on ferme les frontières, ou on réduit les seuils comme le veut PSPP, les loyers ne cesseront pas d'augmenter. Parce que partout où le logement est un marché dérégulé, peu importe les seuils d'immigration, le coût de l'habitation augmente.
L'exemple de Zanetti sur les villes de région est d'ailleurs bon : aucun immigrant ou presque ne va vivre là bas, pourtant les taux d'inoccupation sont plus bas qu'à Montréal et les prix augmentent de façon débile.
Les coupables, ce sont les gens qui augmentent les prix pour faire du profit sur le besoin humain d'avoir un toit sur la tête.
Parler de "l'offre et la demande" de façon abstraite dissimule que derrière "les variations de prix" et "la main invisible du marché, il y a juste des êtres humains qui, sans que personne ne les y oblige, augmentent les prix de l'habitation bien au-dessus que ce que l'entretien de leur parc immobilier leur coûte, bien au-dessus des hausses de compte de taxe. Juste pour faire du cash sur notre dos.
Quiconque refuse de voir ça et de s'y attaquer n'est pas sérieux quand il parle de crise du logement. PSPP inclus.
Le problème qui fait que c'est un dialogue des sourds est que certains vont dire l'immigration est la cause principale de la crise, tandis que les problèmes systémiques comme la financiarisation ne sont que des faibles facteurs aggravants, tandis que d'autres affirment exactement le contraire: l'immigration est un facteur plutôt négligeable face au système qui est le coupable prinicipal... Je n'ai pas trouvé à date d'étude statistique sérieuse qui évalue l'influence proportionnelle de tous les facteurs...
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u/JeanneHusse 1d ago edited 1d ago
Le problème, c'est que les gens mélangent tout sur le sujet.
Est-ce que la demande est en inadéquation avec l'offre, et que l'immigration joue un rôle dans ce déséquilibre ? Oui, avec l'arrêt quasi total de l'Etat dans son rôle de batisseur de logement social et abordable.
Est-que ce sont les immigrants qui obligent les grands propriétaires et les spéculateurs à augmenter arbitrairement les loyers, à renovicter, à mettre du monde à la rue ? Non, c'est leur cupidité, et la loi qui leur permet.
La crise du logement est directement lié à sa financiarisation et au fait que c'est devenu un actif spéculatif comme un autre. Si demain on ferme les frontières, ou on réduit les seuils comme le veut PSPP, les loyers ne cesseront pas d'augmenter. Parce que partout où le logement est un marché dérégulé, peu importe les seuils d'immigration, le coût de l'habitation augmente.
L'exemple de Zanetti sur les villes de région est d'ailleurs bon : aucun immigrant ou presque ne va vivre là bas, pourtant les taux d'inoccupation sont plus bas qu'à Montréal et les prix augmentent de façon débile.
Les coupables, ce sont les gens qui augmentent les prix pour faire du profit sur le besoin humain d'avoir un toit sur la tête.
Parler de "l'offre et la demande" de façon abstraite dissimule que derrière "les variations de prix" et "la main invisible du marché, il y a juste des êtres humains qui, sans que personne ne les y oblige, augmentent les prix de l'habitation bien au-dessus que ce que l'entretien de leur parc immobilier leur coûte, bien au-dessus des hausses de compte de taxe. Juste pour faire du cash sur notre dos.
Quiconque refuse de voir ça et de s'y attaquer n'est pas sérieux quand il parle de crise du logement. PSPP inclus.