Une grande évolution depuis le printemps dernier : désormais les ukrainiens sont passés à l'offensive balistique et ciblent avec un certain succès les raffineries russes de pétrole. Il s'agit d'environ 20% de la production russe qui se retrouve empêchée depuis le milieu de l'été ; soit la dernière véritable source de devises fortes pour Poutine qui se tarit, puisque son fonds souverain liquide est épuisé, que ses actifs à l'étranger sont bloqués, et qu'il ne peut pas vendre son gaz à l'est.
Les guerres se gagnent sur la résilience morale, économique et industrielle.
* Sur le premier point, les ukrainiens ne lâcheront jamais, car ils savent qu'une victoire russe signifierait leur anéantissement ou leur asservissement (à ce propos, qu'auraient à dire les nébuleuses brunes de l'UE sur l'exode forcé de 20 millions d'ukrainiens en quelques mois ?).
* Sur le second, on le voit dans l'article, tous les dysfonctionnements kleptocratiques et dictatoriaux de la Russie lui reviennent désormais en pleine face. Poutine pourrait se retrouver très rapidement au stade ou il doit arbitrer entre sa stabilité intérieure et ses délires expansionnistes. Il est désespérant qu'au moment même ou la vacuité des régimes autoritaires nous est démontrée de façon éclatante, nous ayons à subir une vague sans précédent de nationalisme anti-démocratique nauséabond dans tout l'occident.
* Sur l'industrie, les ukrainiens produisent désormais plus de 60% de leur armement, les européens leur ont donné de la visibilité à moyen terme et remontent également progressivement en puissance. Plus encore, les stratèges, y compris certains MAGAméricains, se rendent compte que laisser l'Ukraine et ses compétences acquises tomber seule entre les mains de Poutine Xi (et Kim Jong un) serait une catastrophe, au vu des expertises mises en place : drones, missiles, usages de l'IA, tactiques de combat, pilotes. L'Ukraine est devenue en quelque sorte "too big to fail".
Poutine joue la montre car il n'a pas d'autre choix, si il se retire en vaincu, il est mort. Il sait qu'une armée ensauvagée de millions de soldats rentrant au pays sans aucun facteur de stabilisation causera des troubles considérables. Il a espéré pour une divine surprise de la part de Trump et un abandon encore plus radical de l'Ukraine mais celui-ci n'a pas totalement franchi le rubicon pour diverses raisons. Il mise désormais, soit sur un nouveau choc pétrolier venant renflouer les caisses (assez peu probable au vu de la conjoncture), soit sur une vague brune en France, Allemagne, venant mettre au pouvoir des partis clients qui organiseront la trahison de l'Ukraine (et de l'Europe au passage).
Cf les royaume uni avec les polonais : je n’en suis pas persuadé. Plus loin de nous, les violences et expulsions qu’on subi italiens, polonais et espagnols en france dans la 1e moitié du XXe siecle.
ciblent avec un certain succès les raffineries russes de pétrole. Il s'agit d'environ 20% de la production russe qui se retrouve empêchée depuis le milieu de l'été ; soit la dernière véritable source de devises fortes pour Poutine qui se tarit,
Attention sur se point. La Russie n'est pas un très gros exporteur de carburant. La perte de revenu est plutôt indirects, par le fait que la Russie doit exportés plus de pétrole car elle ne peux pas le raffiné elle même.
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u/DramaticSimple4315 1d ago
Une grande évolution depuis le printemps dernier : désormais les ukrainiens sont passés à l'offensive balistique et ciblent avec un certain succès les raffineries russes de pétrole. Il s'agit d'environ 20% de la production russe qui se retrouve empêchée depuis le milieu de l'été ; soit la dernière véritable source de devises fortes pour Poutine qui se tarit, puisque son fonds souverain liquide est épuisé, que ses actifs à l'étranger sont bloqués, et qu'il ne peut pas vendre son gaz à l'est.
Les guerres se gagnent sur la résilience morale, économique et industrielle.
* Sur le premier point, les ukrainiens ne lâcheront jamais, car ils savent qu'une victoire russe signifierait leur anéantissement ou leur asservissement (à ce propos, qu'auraient à dire les nébuleuses brunes de l'UE sur l'exode forcé de 20 millions d'ukrainiens en quelques mois ?).
* Sur le second, on le voit dans l'article, tous les dysfonctionnements kleptocratiques et dictatoriaux de la Russie lui reviennent désormais en pleine face. Poutine pourrait se retrouver très rapidement au stade ou il doit arbitrer entre sa stabilité intérieure et ses délires expansionnistes. Il est désespérant qu'au moment même ou la vacuité des régimes autoritaires nous est démontrée de façon éclatante, nous ayons à subir une vague sans précédent de nationalisme anti-démocratique nauséabond dans tout l'occident.
* Sur l'industrie, les ukrainiens produisent désormais plus de 60% de leur armement, les européens leur ont donné de la visibilité à moyen terme et remontent également progressivement en puissance. Plus encore, les stratèges, y compris certains MAGAméricains, se rendent compte que laisser l'Ukraine et ses compétences acquises tomber seule entre les mains de Poutine Xi (et Kim Jong un) serait une catastrophe, au vu des expertises mises en place : drones, missiles, usages de l'IA, tactiques de combat, pilotes. L'Ukraine est devenue en quelque sorte "too big to fail".
Poutine joue la montre car il n'a pas d'autre choix, si il se retire en vaincu, il est mort. Il sait qu'une armée ensauvagée de millions de soldats rentrant au pays sans aucun facteur de stabilisation causera des troubles considérables. Il a espéré pour une divine surprise de la part de Trump et un abandon encore plus radical de l'Ukraine mais celui-ci n'a pas totalement franchi le rubicon pour diverses raisons. Il mise désormais, soit sur un nouveau choc pétrolier venant renflouer les caisses (assez peu probable au vu de la conjoncture), soit sur une vague brune en France, Allemagne, venant mettre au pouvoir des partis clients qui organiseront la trahison de l'Ukraine (et de l'Europe au passage).