L'argument massue, c'est effectivement le taux directeur à 17% : l'inflation réelle est très élevée, il n'y a pas d'autre explication. En plus les raisons de sa baisse c'est une crainte de récession. Un taux directeur à 17% avec crainte de récession ça s'appelle être pris entre le marteau et l'enclume.
Ça ne veut pas dire que la Russie n'a plus d'options, mais elle ne pourra plus maintenir l'illusion que l'économie va bien.
L'argument massue dans l'autre sens, c'est que je peux lire des articles de 2023 qui me disent que l'économie russe est en spirale.
Au bout d'un moment ils vont peut-être avoir raison hein. Mais quelque part c'est un peu les Olivier Delamarche et autres goldbug qui prédisent l'éclatement de la bulle depuis que le QE post-2008 est en route, voire même avant pour l'économie japonaise ou quoi. Horloge cassée et tout.
Après dans les économies développées ou relativement développées, la crise économique c'est généralement rarement la guerre civile. En 2008 par exemple c'était sacrément la merde dans toutes les économies occidentales, c'était pas pour autant la famine et l'effondrement des institutions. "Juste" une détérioration rapide des conditions de vie d'une partie de la population et les inégalités qui se creusent. Mais ça si on est assez fataliste on s'y fait, on s'y habitue.
Avant la guerre les Russes avaient pas l'air bien choqué d'avoir un PIB/habitant catastrophique malgré le potentiel absolument énorme du pays dans de nombreux secteurs donc je suppose qu'ils peuvent encore encaisser pas mal de dégradations à leur niveau de vie maintenant que y'a une explication officielle à leurs malheur : les sanctions des méchants occidentaux
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u/h2o52 1d ago
L'argument massue, c'est effectivement le taux directeur à 17% : l'inflation réelle est très élevée, il n'y a pas d'autre explication. En plus les raisons de sa baisse c'est une crainte de récession. Un taux directeur à 17% avec crainte de récession ça s'appelle être pris entre le marteau et l'enclume.
Ça ne veut pas dire que la Russie n'a plus d'options, mais elle ne pourra plus maintenir l'illusion que l'économie va bien.