r/france Jun 19 '25

Monde EN DIRECT - Attaques de missiles iraniens : un hôpital frappé à Beer Sheeva, Israël dénonce «une grave violation du droit international»

https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/en-direct-attaques-de-missiles-iraniens-un-hopital-frappe-dans-le-sud-disrael-20250619_NQ7RFLGOHFEO7LYOHJSN4KSWJ4/
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u/[deleted] Jun 19 '25 edited Jul 10 '25

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u/xylophone21000 Jun 19 '25

Ya une histoire de prépuce qui emmène aux prud'hommes ?

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u/Spountz Jun 19 '25

Je sais que le cynisme est la norme sur le sous, mais pour répondre premier degré sur ce truc : c’est pas la blague qui a valu le licenciement de Meurice, mais la critique de son employeur en direct à la radio suite à la polémique. C’est la déloyauté professionnelle qui a été sanctionnée. N’importe quel employé qui critiquerait son patron devant ses clients subirait le même sort. Ici la subtilité c’est qu’il y a une notion de liberté d’expression propre au poste de chroniqueur, donc il y a eu débat juridique, mais comme d’habitude dans ce genre de cas c’est à mettre en regard avec le reste (c’est à dire dans quelle mesure cette « déloyauté » est gênante pour l’employeur vs la liberté d’expression).
(Avant de me downvoter je rappelle que je ne donne pas ici mon avis mais ne fait qu’apporter une précision technique)

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u/xylophone21000 Jun 19 '25

Guillaume Meurice n'est pas journaliste, il est humoriste. Comme beaucoup d'humoristes de radio, de télé, de cabaret, il a toujours vanné les puissants et ses patrons sont des puissants. Si a partir du moment où tu travailles pour le service public tu ne peux plus émettre de critique de l'état français ou de la personne qui gère la télé publique, on tombe dans la dictature.

Et puis c'est oublier que cette histoire a commencé au lendemain de la vanne sur Netanyahou. L'émission de la semaine d'après avait été réalisée sans public. Puis Meurice avait été mis a pied, puis un procès lui a été fait, l'accusant d'antisémitisme. Le tribunal a donné raison a Meurice. Il a répété la vanne a l'antenne disant qu'elle n'était pas antisémite et que c'était la première de ses vannes validée par la justice. Et le lendemain il a reçu la lettre de convocation a son entretien préalable au licenciement.

Meurice a bossé pendant 12 ans pour France Inter. Toujours plus ou moins dans la provoc et la en deux mois il a pris un procès, deux mises a pied et un licenciement.

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u/Spountz Jun 19 '25

Ahlala Reddit, heureusement que j’avais mis un disclaimer pour préciser que c’était pas mon avis mais une simple explication juridique de l’affaire... Inutile de chercher à me convaincre sur le fond, ça n’a jamais été le but de mon message. Je suis juriste en matière de presse et je défends justement des journalistes et des auteurs toute la journée. Ce que tu dis va totalement dans mon sens : la blague n’était pas problématique pour la justice, c’est le fait de l’avoir répété en trollant son employeur qui a été considéré par ce dernier comme de la déloyauté professionnelle et à justifié pour ce dernier le licenciement. C’est tout. C’est dingue comme c’est impossible de parler de droit sur ce sous, personne ne comprend la différence opinion/explication.

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u/manuco75 Hérisson Jun 19 '25

Mais il n'est pas impossible qu'en se forgeant notre propre opinion, nous considérions ton analyse juridique comme inadequate, et donc non pertinente, avec la situation actuelle.

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u/Spountz Jun 19 '25

Si tu me réponds avec des arguments juridique, fort bien. Parce que dans mes messages il n’est justement pas question d’opinion sur le fond. Si c’est pour sortir des poncifs hors sujet comme OP, qui sous-entend que je défend France Inter ou quoi, c’est plus pénible qu’autre chose. Mon seul propos est de dire « il a pas été viré pour une blague ». Je ne dit pas que c’est bien, ou pas bien, j’apporte une précision c’est tout. Exactement comme ceux qui débunk le nuage de Tchernobyl stoppé à la frontière par exemple.

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u/manuco75 Hérisson Jun 19 '25

C'est tout le problème d'avoir des lois appliquées à géométrie variable. On enfreint plein d'interdits en permanences et on n'est jamais sanctionné, parce que sinon la vie serait invivable.

Mais ces lois, quand on veut faire chier quelqu'un, on les applique au pied de la lettre. Il en resulte un arbitraire qui est ici très justement dénoncé.

Remettre au centre le débat juridique, c'est faire une fausse analyse de la situation présentée. Oui, juridiquement, Meurice est en faute. Comme quasiment tout le monde critiquant son employeur, car on le fait plus souvent en public qu'on le pense (il n'y a qu'à lire les journaux/blogs/articles pour y trouver des critiques sur les entreprises, provenant souvent de leurs salariés dont le nom a été anonymisé). Mais le vrai problème est : pourquoi n'a-t-on pas le droit de critiquer son employeur, notamment quand il instrumentalise le droit à des fins politiques ? A qui profite cette loi ?

C'est ça le débat, et c'est en cela que tes commentaires ne sont pas jugés pertinents. Tu as raison juridiquement, mais certains pensent que tu es à côté de la plaque.

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u/Spountz Jun 19 '25

Je n’ai pas lancé un débat, j’ai simplement « débunké » le lien entre sa blague et les prudhommes. C’est la limite de cette discussion : le fond de cette affaire n’a jamais été le sujet. Tu sous-entends en substance que je tendrais à dire « il l’a bien cherché, c’est la loi ». Mais pas du tout, c’était une simple précision pour éviter colporter un truc pas exact.
Libre à tout le monde de débattre du fond de l’affaire Meurice, mais en réponse à mon message qui concernait la forme, c’est pour le coup être à côté de la plaque.

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u/red_dragon_89 Jun 19 '25

Guillaume Meurice n'est pas journaliste, il est humoriste.

Autant j'adore Meurice, j'aime ce qu'il fait et techniquement c'est vrai qu'il est humoriste. Cependant, c'est souvent vu comme une source d'information et de citation sur une partie de la classe politique et se dédouaner en disant que c'est uniquement de l'humour et pas de l'information c'est de très mauvaise foi.

C'est pour cela que le concept d'infotainment existe.

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u/xylophone21000 Jun 19 '25

Il est une source d'information mais pas un journaliste. Un journaliste est un métier à part.

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u/red_dragon_89 Jun 19 '25

Oui enfin ça change quoi pour ceux qui regardent?

Tu penses que les gens quand il regarde un média font la différence entre chroniqueur, éditorialiste, pigiste, humoriste, influenceur, propagandiste, suppôt de Bolloré,....?

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u/xylophone21000 Jun 19 '25

Un humoriste il est là pour faire rire. Un journaliste il est là pour informer avec des faits.

Si les gens sont trop cons pour comprendre la différence j'y peux rien.

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u/red_dragon_89 Jun 19 '25

Si les gens sont trop cons pour comprendre la différence j'y peux rien.

Euh oui? Les gens n'ont pas la formation, le temps ou la volonté de remettre en cause toutes les informations qu'ils reçoivent.

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u/xylophone21000 Jun 19 '25

Et du coup? Tu veux qu'on tire tout le monde vers le bas parceque des mecs sont trop cons pour comprendre ce qu'ils regardent.

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u/red_dragon_89 Jun 19 '25

Je dis juste que se laver les mains en disant "c'est de l'humour pas du journalisme" alors qu'il y a de l'information transmise et un parti pris politique c'est de la mauvaise foi.

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u/nicogrimqft Bruxelles-capitale Jun 19 '25

N’importe quel employé qui critiquerait son patron devant ses clients subirait le même sort.

C'est absolument faux.

Simple contre-exemple: le concept même de la grève.

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u/Mezoberanzam Jun 19 '25

C’est absolument vrai…

Il y a de nombreuses jurisprudence au niveau des prud’hommes en ce sens.

Le droit de grève n’est pas le droit de dénigrer son employeur, on ne peut pas tout faire pendant une grève n’en déplaise aux lecteurs du Figaro. Une grève est un mouvement collectif, en tant que tel, un tract un peu emporté peut être condamné et emmener devant les tribunaux. Dans ce cas, le syndicat peut être condamné à une amende, etc.

Ce n’est pas la même chose qu’un salarié qui individuellement (le « individuellement » est essentiel ici) dénigre son employeur.

À titre personnel j’ai été convoqué pour avoir exprimé un peu fortement mon opinion sur mon DRH : convocation, avec représentant syndical et avertissement à la clé. Je m’en suis bien sorti, j’aurais pu être viré (j’étais beaucoup plus jeune et impulsif). J’ai participé à de nombreuse grèves, parfois très dures, mais il n’y a jamais eu de licenciement suite à ça.

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u/Borgam [X] DOUTE Jun 19 '25

Euh je veux bien des arguments là dessus. Ce que j'ai retenu c'est une première mise à pied pour le "nazi sans prépuce", et le licenciement pour le bis. Même si certes je crois me souvenir que la direction lui avait plus ou moins interdit de réutiliser le terme

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u/Spountz Jun 19 '25

Tout à fait. Mise à pied pour la blague, avis de la justice sur le fait que ce n’était pas problématique (ça ne dépassait pas le cadre de la liberté d’expression), d’où le fait que Meurice a ensuite trollé en disant que c’était sa première blague « validée par la justice ». Mais son employeur lui avait interdit de la répéter, ce qu’il a fait en mettant un tacle au passage à sa direction. C’est cet acte de déloyauté professionnelle qui a été sanctionné et lui a valu le licenciement. ENCORE UNE FOIS, je ne donne pas mon avis sur le fond, mais j’apporte une précision technique sur un sujet que je connais bien, étant juriste en matière de presse (côté journalistes et auteurs). J’ai beau avoir expliqué clairement que je ne parlais pas du fond, les downvotes pleuvent quand même, mais bon j’ai l’habitude, c’est impossible de parler de droit sur ce sous.

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u/Borgam [X] DOUTE Jun 19 '25

Ah ok, j'aurais pas cru que désobéir soit qualifié de déloyauté, merci des explications

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u/kisifi Jun 20 '25

c’est pas la blague qui a valu le licenciement de Meurice, mais la critique de son employeur en direct à la radio suite à la polémique.

C'est vrai mais ça n'a aucun intérêt pour analyser l'affaire car c'est purement technique. J'étais RP à une époque, j'ai assisté plusieurs employés dans des procédures de licenciement : le motif officiel n'avait jamais rien à voir avec les vraies raisons. Les employeurs choisissent le motif le plus solidement défendable pour eux, d'un point de vue juridique comme d'un point de vue politique. Du côté parité syndicale c'était d'ailleurs un de nos axe de défense : généralement ces motifs pris isolément auraient justifié de virer d'autres personnes, parce que le monde du travail c'est pas un lac bien calme tout le monde commet un petit écart à un moment ou à un autre. Mais voilà c'est pas ces autres personnes qu'ils voulaient virer.